La saga des Westcott 2 - Celui qui m’embrassa by Mary Balogh

La saga des Westcott 2 - Celui qui m’embrassa by Mary Balogh

Auteur:Mary Balogh [Balogh, Mary]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2019-01-02T00:00:00+00:00


12

Joël posa le paquet à côté de lui. En fait de miniature, le tableau semblait plus grand que prévu. Il attendrait d’être seul pour l’ouvrir.

Henry et Mary Cunningham.

Dorinda Cunningham.

Trois inconnus. Morts tous les trois. Il n’avait pas l’impression d’être lié à ces gens, même s’il portait leur nom et si leur sang coulait dans ses veines. Sa mère lui paraîtrait-elle plus proche quand il saurait à quoi elle ressemblait ? Ou moins proche ? Reconnaîtrait-il la main de son père dans la composition et la manière du portrait ? Lirait-il sur son visage la façon dont elle avait regardé son père, et ce qu’elle avait ressenti ? L’idée de déballer ce tableau le rendait malade d’appréhension. Pour un peu, il aurait souhaité que cette peinture n’ait jamais existé, ou que Cox-Phillips l’ait oubliée.

Quand la voiture s’ébranla, il se rappela qu’il n’était pas le seul à avoir vécu un moment éprouvant. Camille était venue lui apporter son soutien pour se voir affreusement insultée par l’homme qu’elle avait failli épouser.

— Je suis désolé, murmura-t-il.

— Parce que le vicomte Uxbury m’a traitée de catin ? Parce qu’il a dit que je n’étais pas digne d’entrer dans cette maison ? Pourquoi seriez-vous désolé ? Ce n’est pas vous qui m’avez insultée. Et vous ne m’avez pas obligée à venir.

— Les mots peuvent blesser cruellement. Et vous l’avez jadis suffisamment estimé pour accepter de l’épouser.

— Je l’ai pris pour un parfait gentleman, et c’est douloureux de m’être trompée à ce point. Et c’est aussi toujours blessant de se voir accusée de ce qu’on n’est pas. Mais je ne peux oublier que lorsque Anastasia est entrée dans le salon d’Avery et qu’on l’a fait asseoir, j’ai été outrée parce que je considérais qu’elle n’avait rien à faire au milieu de gens respectables au nombre desquels je me comptais. Les paroles des autres deviennent parfois d’embarrassants miroirs que l’on nous tend.

— Je ne peux que répéter ce que je vous ai déjà dit. Cet homme était indigne de vous, Camille. C’est un ignoble mufle et vous avez eu de la chance de lui échapper. Ce dont je voulais m’excuser, c’était de ne pas avoir écrasé son aristocratique appendice nasal. J’aurais pu faire au moins cela pour vous, et lui faire avaler toutes ses dents dans la foulée. Je me sens honteux comparé au duc de Netherby.

— Ce qu’a fait Avery est effectivement magnifique compte tenu du contexte. Il avait été provoqué en duel et l’honneur lui commandait d’accepter. La situation était bien différente aujourd’hui. Nous étions tous deux en visite chez un mourant. En venir aux mains avec le vicomte Uxbury, ou même échanger des insultes, aurait été malvenu. Il ne s’est pas conduit en gentleman, vous, si. Vous avez fait montre de retenue et de dignité, et je vous en suis infiniment reconnaissante.

— Vous avez pourtant eu le dernier mot lorsque vous lui avez dit que vous espériez qu’il n’avait pas gardé de séquelles de ce coup de pied, remarqua-t-il en souriant.

— C’était un mensonge, avoua-t-elle, le regard espiègle.



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